•  
      <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
    Le coordonnateur SPS (coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé sur les chantiers) a pour rôle, dans une opération de construction, de veiller au respect des règles de prévention édictées par le Code du travail. Ces principes généraux de prévention s'appliquent à tous les intervenants au chantier et la fonction spécifique du coordonnateur SPS prend en compte le risque particulier lié à la coactivité d'entreprises, c'est-à-dire à l'intervention de plusieurs entreprises sur le chantier. Le coordonnateur SPS doit aussi s'assurer que les interventions ultérieures sur l'ouvrage pour l'entretien de la construction pourront être réalisées dans de bonnes conditions de sécurité.

    <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>Qui nomme le coordonnateur SPS ?<textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
     
     
      <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
    Le maître de l'ouvrage est tenu de mettre en œuvre les règles de prévention et c'est à lui qu'il incombe, sous peine de sanction pénale, de désigner le coordonnateur SPS. Le contrat passé directement entre eux définit la mission, la rémunération ainsi que les moyens donnés au coordonnateur pour exercer sa mission. Ce dernier doit être désigné le plus en amont possible, dès l'élaboration de l'avant-projet sommaire et, pour la phase réalisation des travaux, avant le lancement des consultations d'entreprises.

    <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>Pour quels chantiers ?<textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
     
     
      <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
    Sont concernés tous les chantiers temporaires, clos et indépendants pour réaliser des travaux de bâtiment et de génie civil, dès lors qu'il y a risque lié à la coactivité de plusieurs entreprises, y compris les sous-traitants.

    Les règles de prévention s'appliquent selon l'importance de l'opération, appréciée en fonction du critère "homme-jour" et du nombre d'entreprises intervenant sur le chantier :

    1. Opérations de 1ère catégorie : plus de 10 000 "hommes-jours" et plus de 10 entreprises pour un chantier de bâtiment ou 5 entreprises pour un chantier de génie civil ;
    2. Opérations de 2ème catégorie : plus de 500 "hommes-jours" et durée supérieure à 30 jours ;
    3. Opérations de 3ème catégorie : les autres opérations, à l'exception des opérations entreprises par un particulier pour son usage personnel ou familial, qui font l'objet de dispositions spécifiques.

    Les travaux réalisés dans l'enceinte d'un site en exploitation (travaux de réparation dans un atelier en activité, par exemple) ne sont pas concernés par l'intervention du coordonnateur SPS car une autre réglementation s'applique à ce type de travaux.

    <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>Quelles sont les missions du coordonnateur SPS ?<textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
     
     
      <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
    Le coordonnateur SPS intervient pendant la conception et la réalisation des travaux pour réaliser les missions correspondant aux règles de prévention relatives à la catégorie de l'opération :

    Au cours de la phase de conception :

  • établir :
    - le plan général de coordination (PGC) quand il est requis (pour les opérations de 1° et 2° catégories) ;
    - ou le plan général de coordination simplifié quand il est requis (pour les opérations de 3° catégorie comportant des risques particuliers) ;
  • constituer le dossier d'interventions ultérieures sur l'ouvrage (DIUO) ;
  • préparer le registre-journal de coordination (RJC) dans lequel sont consignés les comptes rendus, instructions relatives à la sécurité, les observations à un participant au chantier, les coordonnées des entreprises intervenant sur le chantier et les dates de leur intervention, y compris pour leurs sous-traitants… Le coordonnateur met le registre-journal à la disposition des organismes de contrôle et doit le conserver pendant 5 ans après la réception des travaux ;
  • mettre en évidence les contraintes spécifiques de l'opération liées, par exemple, à l'utilisation de moyens de levage, à la création d'accès particuliers…

    Au cours de la phase de réalisation :
  • prendre en compte les modalités d'intervention des différentes entreprises y compris leurs sous-traitants et la coordination de leurs activités simultanées ou successives ;
  • veiller à l'application correcte des mesures qu'il a définies ;
  • mettre à jour le dossier de DIUO, en fonction des modifications du projet pendant la réalisation ;
  • mettre à jour le registre-journal de coordination (RJC) ;
  • prendre en compte les contraintes liées à une activité d'exploitation à proximité du chantier ;
  • présider le Collège Interentreprises de Sécurité, de Santé et des Conditions de Travail (CISSCT) lorsqu'il est requis, etc.
  • <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>Qui est le coordonnateur SPS ?<textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
     
     
      <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
    C'est une personne physique nommément citée. Une personne morale peut cependant désigner son salarié qualifié. Le coordonnateur est un professionnel spécialisé, le maître d'œuvre, un collaborateur de l'entreprise générale ou un agent salarié du maître de l'ouvrage. Toutefois, quel qu'en soit le montant, la même personne physique ne peut remplir la mission de coordination SPS et de contrôle technique sur la même opération. Par ailleurs, pour un chantier supérieur à 760 000 euros, cette personne ne peut assumer la coordination SPS et une autre fonction sur ce chantier.

    Pour exercer la mission de coordination, la personne désignée doit obligatoirement posséder une compétence spécifique correspondant au niveau de l'opération (niveau 1 : toutes catégories d'opérations - niveau 2 : opérations de 2e et 3e catégories - niveau 3 : opérations de 3e catégorie). L'attestation de compétence est délivrée pour 5 ans, après une formation dispensée par un organisme agréé. Cette formation dont la durée varie en fonction du niveau est actualisée tous les 5 ans. L'attestation doit être fournie par le coordonnateur SPS à son client, à chaque mission.

    <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>Quelles responsabilités ?<textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
     
     
      <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
    L'intervention du coordonnateur SPS ne modifie pas les responsabilités qui incombent, dans le domaine de la sécurité, à chacun des participants aux opérations de bâtiment et de génie civil.

    D'autre part, outre la responsabilité susceptible d'être mise en jeu dans le cadre des dispositions du Code pénal, la question s'est posée de définir la nature de la responsabilité civile qui pèse sur le coordonnateur SPS. Sous réserve de l'appréciation des tribunaux, il est admis aujourd'hui que la responsabilité civile de droit commun lui est applicable. En effet, dans un avis demandé au Conseil d'Etat, ce dernier a considéré que le contrat du coordonnateur n'était pas un contrat de louage d'ouvrage et que, de ce fait, sa responsabilité ne relevait pas de la responsabilité décennale visée par la loi du 4 janvier 1978.


    votre commentaire
  • La réception sans réserve libère l'entrepreneur de l'exécution de son marché. Elle est prononcée contradictoirement et marque, pour les vices cachés, le début des garanties légales (de parfait achèvement, décennale et de bon fonctionnement).

     

    <textevalue></textevalue>Comment s'effectue la réception ?<textevalue></textevalue>
     
     
      <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
    La réception doit traduire la volonté du maître de l'ouvrage d'accepter les travaux, avec ou sans réserves, et être prononcée contradictoirement.

    En pratique, le maître de l'ouvrage met fin aux contrats de travaux en présence de tous les intervenants à la construction.

    Ne constitue pas une réception une déclaration d'achèvement de travaux faite par le seul maître d'œuvre ou encore un constat de fin de chantier signé par le maître d'œuvre et l'entreprise.

    La réception peut être demandée au maître de l'ouvrage par l'un des constructeurs (amiablement ou, en cas de refus, judiciairement).

    La réception est de préférence matérialisée par un écrit (pour des raisons de preuve), mais elle peut également être tacite.

    Sont considérées comme réception tacite :

  • la prise de possession des lieux suivie du règlement des travaux exécutés par l'entreprise, même avec l'établissement d'un constat contradictoire de finitions ;
  • la prise de possession des lieux suivie d'un échelonnement du solde des travaux sans rapport avec l'existence de désordre.
  •  

    <textevalue></textevalue>La réception<textevalue></textevalue>
     
     
      <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
    «La réception est l'acte par lequel le maître de l'ouvrage déclare accepter l'ouvrage avec ou sans réserves. Elle intervient à la demande de la partie la plus diligente, soit à l'amiable, soit, à défaut, judiciairement.

    Elle est, en tout état de cause, prononcée contradictoirement.

    La garantie de parfait achèvement, à laquelle l'entrepreneur est tenu pendant un délai de un an, à compter de la réception, s'étend à la réparation de tous les désordres signalés par le maître de l'ouvrage, soit au moyen de réserves mentionnées au procès-verbal de réception, soit par voie de notification écrite pour ceux révélés postérieurement à la réception.» (Art. 1792-6 du Code civil).

    A l'inverse, ne correspondent pas à une réception tacite les cas suivants :

  • une prise de possession précédée ou suivie d'une expertise pour faire constater les désordres et/ou un abandon de chantier ;
  • une occupation des lieux accompagnée d'un refus de payer le solde du marché, sauf retenue contractuelle de garantie ;
  • la production de contrats de location des lieux.
  •  

    <textevalue></textevalue>Les réserves et le sort des réserves<textevalue></textevalue>
     
     
      <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
    La réception expresse ou tacite peut être assortie de réserves. Ces dernières doivent être définies précisément. Une mention laconique et imprécise ne peut être considérée comme une véritable réserve.

    Les réserves à la réception relèvent de la garantie de parfait achèvement. Les travaux nécessaires pour corriger les désordres observés lors de la réception sont à la charge du constructeur concerné.

    Toutefois, les tribunaux considèrent qu'un dommage signalé à la réception, mais révélé seulement après, dans toute son ampleur et ses conséquences, constitue un vice caché relevant de la garantie décennale.

    La réception prononcée sans réserve couvre les désordres apparents à la réception.

    L'absence de réserves au titre des dommages apparents a pour effet d'empêcher le maître de l'ouvrage de recourir ultérieurement contre l'entreprise responsable. La détermination du caractère apparent des dommages est appréciée par le tribunal selon la compétence propre du maître de l'ouvrage. Le maître d'œuvre, qui a une mission d'assistance de son client au moment de la réception, est tenu à une obligation de conseil.

    <textevalue></textevalue>En matière d'assurance<textevalue></textevalue>
     
     
      <textevalue></textevalue><textevalue></textevalue>
    En vertu de l'article 1792 du Code civil, la responsabilité décennale, qui concerne exclusivement les désordres cachés survenus postérieurement à la réception, ne peut s'appliquer aux désordres relevés à la reception. De ce fait, les garanties d'assurance couvrant cette responsabilité ne peuvent être appliquées à ceux-ci.

    Ce que dit l'article 1792

    «Tout constructeur d'un ouvrage est responsable de plein droit, envers le maître ou l'acquéreur de l'ouvrage, des dommages, même résultant d'un vice du sol, qui compromettent la solidité de l'ouvrage ou qui, l'affectant dans l'un de ses éléments constitutifs ou l'un de ses éléments d'équipement, le rendent impropre à sa destination. Une telle responsabilité n'a point lieu si le constructeur prouve que les dommages proviennent d'une cause étrangère.»


    votre commentaire
  • L'assurance dommages ouvrage est une garantie qui permet de toucher une indemnité couvrant les frais de réparation d'un dommage lié à la construction, sans avoir besoin d'attendre que la justice se prononce sur les responsabilités. Pourtant obligatoire, elle n'est pas souscrite par la plupart des particuliers construisant pour eux-mêmes une maison individuelle. Les primes sont trop chères, les assureurs trop réticents et aucune sanction n'est prévue.

     

    L'assurance dommages ouvrage, qu'est-ce que c'est ?


    L'assurance dommages ouvrage est une assurance obligatoire que doit souscrire tout maître d'ouvrage. Notamment le particulier qui fait construire sa maison ou procède à une rénovation importante (extension, surélévation, voire ravalement de façade important…).

    Cette assurance doit être souscrite avant l'ouverture du chantier. Elle prend son effet au terme de la première année suivant la réception des travaux et expire en même temps que la garantie décennale souscrite par l'entreprise. Elle couvre tous les risques de malfaçon du gros œuvre. Elle reste valable s'il y a revente pour les propriétaires suivants. Rechercher les causes d'un sinistre peut être très long. D'où l'intérêt de cette garantie. La particularité de la "dommages ouvrage", est en effet de constituer une assurance de préfinancement: en cas de problème, elle accorde une indemnité qui permet de payer, sans franchise et sans attendre de découvrir les responsables, les travaux de réparation, dans un délai court et strictement encadré (105 jours au maximum).

    L'assurance dommages ouvrage couvre, pendant la durée de la garantie décennale, tous les dommages physiques compromettant la solidité de l'ouvrage relevant de celle-ci, y compris ceux provenant d’un vice du sol. Elle ne comprend donc pas les parties mobiles comme les portes et fenêtres.

    Cette garantie ne s'applique pas aux dommages causés par l'assuré, ni à une usure normale, un incendie, un attentat, un cyclone ou autres causes étrangères. Elle peut, mais en option, s'appliquer aux dommages immatériels subis par le propriétaire ou ses occupants (préjudice dû à la perte de la jouissance de la maison, par exemple).

    Qui garantit quoi ? Les différentes assurances construction.


    Plusieurs assurances se cumulent lors de la construction d'un bâtiment: celles souscrites par l'entreprise; celles souscrites par le commanditaire de l'ouvrage. Pour mieux s'y retrouver, en voici la liste:

  • La garantie de parfait achèvement, souscrite par l'entreprise, couvre pendant un an après la réception des travaux les défauts de conformité et malfaçons ayant fait l'objet de réserves lors de la réception.
    A la fin de la période de parfait achèvement, un an après la réception de l'ouvrage,
  • La garantie dommages ouvrage, souscrite (le cas échéant) par le maître d'ouvrage, prend la relève pour le reste de la couverture décennale, c'est-à-dire pendant les neuf années restantes, couvrant les dommages liés à la solidité de l'immeuble et concernés par la responsabilité décennale.
  • La garantie biennale, souscrite par l'entreprise, couvre pendant deux ans après la réception des travaux les problèmes liés aux vices cachés affectant les "menus ouvrages", c'est-à-dire les éléments d'équipements (portes, volets...)
  • La responsabilité décennale, également souscrite par l'entreprise, couvre pendant dix ans les dommages portant atteinte à la solidité de l'immeuble.
  •  

    D'autres polices existent comme la "police unique de chantier" ou l'"assurance tous risques chantier"

    L'assurance dommages ouvrages met en évidence l'importance fondamentale de la réception des travaux. Il s'agit de l'acceptation donnée, sous la forme d'un procès-verbal, par le maître d'ouvrage, à l'entrepreneur. Dans ce document, vous prenez acte de la bonne exécution du marché et des travaux et vous en acceptez la livraison dans son état apparent. Cet acte va constituer le point de départ des différentes garanties en cas de sinistre (assurance décennale, dommages ouvrage, etc.). Si vous constatez des défauts, il faut absolument les signaler en tant que réserves dans le procès verbal de réception.

    Comment souscrire ? Les difficultés.

    La souscription individuelle d'une garantie dommages, même si elle est obligatoire, n'est, dans la pratique, pas des plus faciles. Ce risque étant déficitaire depuis quinze ans, la plupart des assureurs refusent de la couvrir. Pour 50 assureurs automobiles, on en trouve 5 qui couvrent le dommages ouvrage.

    Si les assureurs traînent la patte, c'est parce que cette garantie ne les arrange pas, car elle les oblige à débourser immédiatement (plus précisément dans un délai de 2-3 mois) le montant des réparations, alors que la recherche des responsabilités pourra prendre très longtemps, parfois des années. La "DO" leur coûte donc cher en trésorerie.

    Les constructeurs de maisons individuelles (CMI), ont tendance à la proposer d'office à leurs clients, comme partie intégrante du contrat de construction, pour une autre raison: Lorsque l'on passe par un CMI, les banques, qui ont l'obligation de vérifier certains éléments du dossier, peuvent refuser le prêt si la 'dommages ouvrage' n'a pas été souscrite.

    Si vous faites construire votre maison sous contrat de maîtrise d'œuvre, c'est à vous de trouver l'assureur et de souscrire la garantie dommages ouvrage. L'entreprise de construction peut le faire pour vous si vous le souhaitez. Certaines disposent d'ailleurs de tarifs préférentiels auprès des compagnies d’assurance.

    Comme la garantie "dommages ouvrage" coûte beaucoup en trésorerie aux compagnies d'assurance, les primes en sont très chères: de l'ordre de 6-7% du montant des travaux si vous la prenez à titre individuel. La prime incompressible sera de 4.000 euros hors taxes, mais plus souvent autour de 6.000 euros. Résultat logique: rares sont les particuliers à y souscrire. Une faible minorité, de l'ordre de 10%.

    Le calcul de la prime est fixé notamment en fonction de plusieurs critères comme le coût de la construction, la qualification professionnelle des constructeurs, la souscription de garanties facultatives comme les garanties de bon fonctionnement ou des dommages immatériels après la réception.

    Elle est payable en une fois et comprend:

  • La cotisation provisoire résultant de l'estimation prévisionnelle du coût total de la construction,
  • L'ajustement de la cotisation résultant du coût total de construction définitif (payable à la déclaration de celui-ci et au plus tard dans les deux mois de cette déclaration).
  •  

    Le souscripteur s'engage à déclarer à l'assureur le coût total de construction définitif dans le mois de l'arrêté des comptes définitifs. Sinon, en cas de sinistre, l'assureur peut réduire l'indemnisation.

    La procédure de souscription

    Pour souscrire, il vous faudra remplir une proposition d'assurance: c'est un questionnaire où vous décrivez votre "risque" à l'assureur.

    Les compagnies accorderont les garanties demandées ou refuseront de couvrir le risque en fonction des réponses apportées à ce questionnaire. Si l'entreprise concernée a déjà eu plusieurs cas de malfaçon, par exemple, elles refuseront le dossier.

    Pour souscrire une assurance dommages ouvrages, l'assuré doit:

     

  • fournir les attestations d'assurance de chacune des entreprises avec lesquels il a traité;
  • déclarer les réceptions des travaux et remettre, dans le mois de leur prononcer, le ou les procès-verbaux et le relevé des observations ou réserves non levées du contrôleur technique;
  • adresser un dossier technique comportant au moins les plans et descriptifs de l'ensemble des travaux effectivement réalisés, dans le délai maximal d'un mois à compter de leur achèvement;
  • notifier, dans le délai maximal d'un mois à compter de leur achèvement, le constat de l'exécution des travaux éventuellement effectués au titre de la garantie de parfait achèvement, ainsi que le relevé des observations ou réserves restées non levées du contrôleur technique
    En cas de refus de souscription, si au moins deux compagnies refusent de vous assurer (un silence de quarante cinq jours après une demande d'assurance est considéré comme un refus), vous pouvez saisir le Bureau central de tarification (11, rue de la Rochefoucault, 75424 Paris Cedex 9) en lui adressant un dossier complet.


    Si vous avez du mal à trouver un assureur pour souscrire une assurance dommages ouvrage en tant que particulier (pour une construction en maîtrise d'œuvre), vous pouvez aussi faire appel à un courtier, qui cherchera pour vous un assureur et, s'il est spécialisé dans la construction, vous obtiendra des tarifs plus intéressant qu'à titre qu'individuel.

    Prévoyez large: commencez vos recherches au moins trois mois avant le début des travaux pour trouver un assureur qui acceptera votre dossier.

    Les risques encourus par le maître d'ouvrage en cas de non souscription.

    Contrairement au professionnel, qui encourt des sanctions pénales en cas de défaut d'assurance, le particulier qui fait construire pour lui ou pour sa famille proche n'est pas sanctionné par la loi.

    Mais attention, plusieurs risques existent:

    Si vous passez par un constructeur de maisons individuelles, le banquier, que la loi oblige à vérifier certains points, peut vous refuser le prêt;

  • en cas de revente dans la période de la garantie décennale, le notaire peut refuser la vente ou bien appliquer d'office une décote;
  • la maison peut être plus difficile à vendre si des malfaçons sont effectivement apparues.


    En cas de problème, vous ne serez pas indemnisé des réparations avant que ne soient établies les responsabilités. Or, cette recherche et la décision de justice qui s'ensuit peuvent prendre plusieurs années.

    En cas de problème: la procédure

    Vous avez souscrit, de vous-même ou par l'intermédiaire de votre constructeur, une garantie "dommages ouvrages".

    Que faire si, au bout de huit ans après la réception des travaux, vous voyez apparaître des fissures dans vos murs porteurs? Tout d'abord, attention: il ne faut pas laisser passer le délai de prescription: deux ans pour les équipements mobiles, ou dix ans pour le gros œuvre.

    Si la malfaçon est bien visible, il faut lancer la procédure en la faisant constater par huissier par courrier recommandé avec accusé de réception.

    L'intérêt de la garantie "dommages ouvrage" est qu'elle permet de débloquer les fonds pour la réparation du dommage sans attendre que le responsable en ait été déterminé par décision de justice. Le détail de la procédure est le suivant:

     

  • L'assureur a trois mois (90 jours) pour proposer une indemnisation.
  • Durant ce laps de temps, il a deux mois (60 jours) pour se prononcer sur le sinistre et décider s'il est couvert par la garantie.
  • Durant ces deux mois, il nomme l'expert (souvent un architecte) et fait procéder à l'expertise. L'expert rendra un rapport préliminaire qu'il devra remettre à l'assuré. Ce rapport devra indiquer le montant des indemnités à verser à titre de mesures conservatoires (travaux d'urgence à réaliser pour que le dommage ne s'aggrave pas.
  • L’assuré peut récuser deux fois l'expert, ce qui repoussera l'ensemble des délais de 30 jours maximum.
  • Le règlement intégral doit se faire dans les 15 jours à compter de la réception de l'acceptation de l'offre d'indemnité par l'assuré.

     

    Après vous avoir indemnisé, la compagnie se retourne contre l'assureur du constructeur responsable, dans le cadre de sa police décennale. 

                                                            


votre commentaire
  • Les Aides & Subventions

    A compter du 1er janvier 2006, les aides de l'ADEME pour les applications individuelles (chauffe eau solaire individuel, système solaire combiné, photovoltaïque et énergie bois) ont été remplacées par un dispositif de type crédit d'impôt.

    L’aide fiscale type crédit d’impôt doit inciter à investir dans le matériel de chauffage solaire. Cette aide consiste en un crédit d’impôt de 50% (contre 40% en 2005), applicable au coût d’acquisition d’un équipement solaire, hors coût de main d’œuvre. Le plafond de ce crédit d'impôt est fixé à 16.000 euros s’agissant d’un couple et à 8.000 pour une personne seule. Pour les familles de quatre personnes, s’ajoutent en plus (des 16.000 euros) 400 euros par enfants à charge. Ce crédit d’impôt s’applique autant pour le solaire thermique que photovoltaïque, l’aide de l’ADEME étant supprimée. Des aides locales sont également disponibles dans certaines régions, départements ou collectivités locales. Le montant de cette aide complémentaire peut dépasser 3.000 euros dans le cas le plus favorable.

    Pour rappel, le solaire thermique dans le domaine des applications individuelles (résidences principales) concerne :


    • chauffe-eau solaire individuel (CESI), pour la production d'eau chaude domestique,
    • système solaire combiné (SSC), pour la production conjuguée d'eau sanitaire et de chauffage d'ambiance des pièces.
    Applications collectives (immeubles d'habitation et bâtiments tertiaires de tous types) :
    • production collective d'eau chaude sanitaire.

    La production d'électricité raccordée au réseau
    Au niveau national, la multiplication des points de production à base d'énergies renouvelables pour assurer les besoins de faible ampleur permet de réduire les gaspillages, notamment les pertes au niveau des lignes électriques. Ce type de production vous permet également de devenir un producteur d'électricité non polluante.

    Aide à l'investissement dans l'énergie bois
    Les aides de l’ADEME dans ce domaine également n’existent plus, remplacées par une augmentation (de 40% à 50%) du crédit d’impôt pour les énergies renouvelables. (Lire à ce sujet notre dossier consacré aux crédits d’impôt.)

    Cependant, dans tous les cas, si vous souhaitez réaliser une installation, nous vous recommandons de prendre contact avec l’ADEME de votre département et, surtout, avec votre Conseil général et votre Conseil Régional.

    L'aide aux riverains des aéroports. Cas particulier

    L'ANAH attribue des subventions aux propriétaires qui réalisent des travaux pour améliorer le confort dans des logements qu'ils occupent ou qui sont loués ou destinés à être loués à titre de résidence principale.

    Le nouveau conventionnement ANAH regroupe un dispositif fiscal et l’ancien conventionnement avec l’Etat en un produit unique porté par un interlocuteur unique pour les propriétaires, l’Agence nationale de l’habitat. Celle-ci poursuit sa mission essentielle d’améliorer la qualité et le confort des logements du parc privé, en accordant des subventions aux logements qui nécessitent des travaux d’amélioration.

    En pratique, la délégation locale de l’ANAH, présente dans tous les départements, apporte toutes les précisions sur les niveaux de loyer, les niveaux de ressources des locataires, et sur les travaux recevables.

    Le nouveau conventionnement ANAH associé au dispositif fiscal Borloo ancien est entré en vigueur le 1er octobre 2006. Comme le prévoit la loi Engagement national pour le logement, ce nouveau conventionnement a pour objectif le développement d’une offre locative de logements privés à loyers bas. L’Agence nationale de l’habitat peut désormais conclure avec tout bailleur une convention par laquelle celui-ci s’engage à louer son logement à des locataires sous conditions de ressources à des niveaux de loyer maîtrisés. En contrepartie, le propriétaire bailleur bénéficie de la déduction fiscale spécifique Borloo ancien, qui succède au Besson ancien, avec des taux de déduction fiscale modulés en fonction de l’engagement social du propriétaire. Si le logement est décent, le propriétaire peut directement conventionner avec l’ANAH : il s’engage à louer ce logement à un niveau de loyer maîtrisé pendant six ans ; en contrepartie, il bénéficie d’une déduction fiscale sur ses revenus locatifs de 30% en cas de loyer intermédiaire et de 45% pour un loyer social. Le loyer social est pratiqué sur la base des ressources du locataire qui peut bénéficier de l’APL que le propriétaire peut percevoir directement. Ce dispositif est mis en place depuis le 1e octobre 2006 pour un nouveau bail conclu avec un nouvel occupant.

    Si le logement nécessite des travaux, le propriétaire peut bénéficier en plus de la déduction fiscale spécifique, d’une subvention majorée de l’ANAH dont le taux s’échelonne de 15% à 70% des travaux subventionnables, toujours selon l’engagement social du propriétaire. Il s’engage alors dans une convention avec l’ANAH pour neuf ans. Les demandes de subvention pour travaux dans le cadre du nouveau conventionnement sont traitées de manière prioritaire.

    Les subventions délivrées par l'ANAH concernent uniquement les travaux d'amélioration réalisés dans les logements situés dans des immeubles achevés depuis plus de 15 ans, appartenant soit à des propriétaires privés et mis en location à titre de résidence principale, soit à des propriétaires occupants dont les ressources ne dépassent pas un certain seuil. Le logement qui bénéficie d'une subvention doit impérativement être loué ou occupé, à titre de résidence principale pendant neuf ans minimum.

    Les travaux doivent permettre :


    • d'améliorer l'habitat en matière de sécurité, de confort, de salubrité, d'équipement, d'accessibilité et d'adaptation aux personnes handicapées physiques.
    • d'économiser l'énergie et d'améliorer l'isolation acoustique.
      Ces travaux peuvent être réalisés dans les parties privatives ou communes des immeubles.


    Le montant de la subvention varie en fonction des engagements souscrits par le propriétaire :


    • pour les propriétaires occupants, il est de 20% maximum du coût des travaux subventionnables, plafonnés à 13.000 euros.
    • pour les propriétaires bailleurs, le taux de subvention est de 15% maximum du montant des travaux subventionnables. Il peut être largement majoré lorsque le propriétaire s'engage à respecter un loyer maîtrisé et si le logement est situé dans une opération programmée d'amélioration de l'habitat (OPAH), ou s'il inscrit dans un programme social thématique pour le logement des personnes défavorisées (PST).


    Les travaux admis sont :

    • les travaux destinés à l'amélioration de l'habitat en matière de sécurité, de salubrité ou d'équipement des immeubles,
    • les travaux d'accessibilité ou d'adaptation aux personnes âgées / à mobilité réduite / handicapées physiques,
    • les travaux favorisant le développement durable,
    • les travaux lourds recevables (la liste peut être consultée sur www.anah.fr), comme la transformation d'immeubles non destinés initialement au logement, une extension de la surface habitable ou la création de locaux annexes dans les parties communes (local vélo, chaufferie collective), dans la limite des 14m².


    Pour les propriétaires bailleurs, le taux maximum de subvention est fonction du zonage et des engagements souscrits. La subvention pour les travaux classiques peut couvrir 15% à 70% des travaux en zones A (agglomération parisienne et Côte d'Azur) et B (agglomération de moins de 50.000 habitants, périphérie de l'agglomération parisienne, zones frontalières ou littorales) et 15% à 50% en zone C (reste du territoire). Pour les travaux de sortie d’insalubrité ou de péril, la subvention est majorée de 20% maximum. Pour les interventions spécifiques à caractère social, quelle que soit la zone, la subvention atteint 70% maximum d’un plafond de 8.000 euros de travaux subventionnables par logement.

    Les plafonds de dépenses subventionnables se calculent de deux manières différentes pour les parties privatives et les parties communes tandis que le montant de la subvention est calculé en fonction d'un pourcentage appliqué au montant des dépenses hors taxes. Ce pourcentage varie de 20 à 80% et le montant global de la subvention est compris dans une fourchette allant de 10.000 euros à 26.000 euros.

    Pour les propriétaires occupants l’aide de l’ANAH dépend de plafonds de ressources prévues par l’arrêter du 31 décembre 2001. Pour des travaux classiques et pour des propriétaires occupants standard, la subvention peut atteindre 30% du montant des travaux plafonnés à 13.000 euros. Pour des travaux classiques et pour des propriétaires occupants très sociaux, la subvention peut atteindre 35% du montant des travaux également plafonnés à 13.000 euros.

    L’ANAH peut allouer une prime aux propriétaires bailleurs et aux propriétaires occupants pour la mobilisation de logements vacants si trois conditions sont remplies :


    • durée minimale de vacance de 12 mois consécutifs avant le dépôt du dossier ;
    • montant minimum de travaux subventionnables de 15.000 euros par logement ;
    • obligation de loyers maîtrisés (loyers intermédiaires ou loyers conventionnés).


    La prime est de 5.000 euros maximum en zone A et B et de 2.000 euros maximum en zone C.

    Dans le cadre d’une politique en faveur du développement durable, l’ANAH peut attribuer des primes aux matériels suivants dés lors qu’ils répondent à des critères de qualité :


    • mise en place fenêtres individuelles en OPAH ou en PIG intégrant une thématique thermique ou acoustique : 80 euros maximum ;
    • mise en place d'une chaudière individuelle à condensation : 900 euros maximum ;
    • mise en place d’une chaudière bois : 900 euros maximum ;
    • mise en place d'un chauffe-eau solaire individuel : 900 euros maximum ;
    • mise en place d’un système thermo-dynamique air/eau : 900 euros maximum ;
    • mise en place d’un système thermo-dynamique géothermal : 1.800 euros maximum ;
    • mise en place d'un chauffe-eau solaire combiné : 1.800 euros maximum.


    Le montant de la prime est multiplié par deux lorsque l’installation est utilisée au moins par deux logements éligibles aux aides de l’ANAH.

    L’ANAH peut aider les locataires et subventionner des travaux de mise aux normes de décence dans le cadre de la loi de 1967 ou bien des travaux d’adaptation handicap. Le taux maximum de la subvention est 70% d’un plafond de 8.000 euros de travaux.

    Enfin, le montant de la dépense subventionnable peut être minoré de 10% quand le demandeur effectue lui-même les travaux.

    Vous pouvez demander une aide pour certains travaux dits de sortie d'insalubrité. Ces travaux doivent impérativement concerner la toiture, les murs, l'isolation thermique ou les parties communes d'un logement.

    Pour avoir droit à l'aide de sortie d'insalubrité, certaines conditions doivent être remplies :

  • les travaux concernent votre résidence principale et vous y habitez depuis plus de deux ans,
  • un arrêté préfectoral a déclaré votre logement, où l'immeuble dans lequel il se trouve, insalubre mais remédiable,
  • vos ressources ne dépassent pas le plafond fixé.
    La subvention peut être cumulée, sous certaines conditions, avec la prime à l'amélioration de l'habitat et la subvention au titre de la protection architecturale.
  • La subvention peut aussi être cumulée avec le prêt conventionné ouvrant droit à l'aide personnalisée au logement.

    Pour demander cette subvention, adressez-vous à la direction départementale de l'équipement (DDE).                          

    L'aide financière des caisses de retraite

    Votre caisse de retraite peut également vous venir en aide pour effectuer dans votre résidence principale des travaux d'équipement comme le chauffage ou des travaux de revêtement (sols ou murs).

    Pour avoir droit à cette aide, vous devez être soit retraité du régime général de la Sécurité sociale ou de certains autres régimes, soit disposer de ressources inférieures au plafond fixé par votre caisse de retraite.

    Pour plus de renseignements, adressez-vous à votre caisse de retraite.                                                                                

    L'aide financière pour la protection architecturale

    L'architecte des bâtiments de France peut vous accorder des fonds pour la rénovation de votre demeure si cette dernière présente un intérêt historique et architectural.

    Si vous possédez un ouvrage qui nécessite une restauration architecturale, vous pouvez demander la subvention au titre de la protection architecturale auprès de l'architecte des Bâtiments de France. Le montant de la subvention varie selon les départements.

    Pour en faire la demande, adressez-vous à la direction départementale de l'équipement (DDE).                                       

    La subvention destinée aux Monuments Historiques

    Bien que les contraintes d'obtention soient importantes et les délais assez longs, si vous possédez un bâtiment classé ou inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, vous pouvez toucher une subvention pour sa rénovation.

    Le montant de la subvention peut aller de 20 à 80% du coût des travaux dans le cas des monuments classés et jusqu'à 40% pour les immeubles inscrits à l'inventaire supplémentaire. Pour demander cette subvention, adressez-vous à votre Direction régionale des Affaires Culturelles (DRAC).                                                                      

    Les subventions destinées aux Gîtes de France et chambres d'hôtes

    Des aides des Conseils Généraux et régionaux peuvent venir en aide aux personnes louant des logements au titre des Meublés de tourisme et des Chambres d'Hôtes. Les aides sont variables d'un département et d'une région à l'autre.

    Pour pouvoir bénéficier de ces aides, le logement doit le plus souvent être loué en totalité ou en partie pendant une durée de 3 à 10 ans, en tant que gîte ou chambre d'hôte. Le montant de la subvention est variable selon les départements.

    Pour plus de renseignements, adressez-vous aux Comités Départementaux du Tourisme et aux Conseils Généraux.

    L'aide aux riverains des aéroports

    Depuis le 1er janvier 2004, l'attribution de cette aide financière est confiée aux exploitants des aérodromes (chambres de commerce et d'industrie par exemple), en remplacement de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).

    L'aide aux riverains des aéroports est financée, depuis le 1er janvier 2005, par la taxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA). Peuvent bénéficier d'une aide financière pour insonoriser leur logement les riverains de l'un des aérodromes suivants : aérodrome de Mulhouse-Bâle, de Bordeaux-Mérignac, de Lyon-Saint-Exupéry, de Marseille-Provence, de Nantes-Atlantique, de Nice-Côte d'Azur, de Paris Charles-de-Gaulle, de Paris-Orly, de Strasbourg-Entzheim ou de Toulouse-Blagnac.

    Pour bénéficier de l’aide, il faut déposer un dossier auprès de l’exploitant de l’aérodrome ; suite à quoi une étude prenant notamment en compte la catégorie technique et l’ancienneté du bâtiment est réalisée. Il faut noter que l’aide s’applique peu aux bâtiments neufs, en principe bien isolés.

    Les aides d'EDF

    EDF accorde des compléments aux aides de l'ANAH et peut racheter l'énergie produite par les installations financées par l'ANAH.

    Sous certaines conditions, une aide peut être accordée en complément de la prime de l'ANAH sur l'installation d'une pompe à chaleur par système air/eau ou par système à capteurs enterrés.

    A noter que dans le domaine du solaire photovoltaïque, EDF rachète aux particuliers l’électricité produite. Un arrêté du 10 juillet 2006 fixe le prix du rachat à 30 centimes d’euros par kilowattheure majoré de 25 centimes d’euros en cas d’intégration au bâti en France métropolitaine. En Corse et dans les DOM TOM, le montant du rachat s’élève à 40 centimes d’euros par kilowattheure majoré de 15 centimes d’euros en cas d’intégration au bâti.

    Pour plus de renseignements, adressez-vous à votre agence EDF.

    Attention : le matériel installé doit être éligible aux critères du Label Promotelec. L'installation d'une pompe à chaleur peut également faire l'objet d'un crédit d'impots.



    votre commentaire
  • Diagnostic technique unique obligatoire

    Depuis le 8 juin 2005, une ordonnance initie un vrai changement en matière immobilière en instituant un diagnostic technique, désormais unique, et en harmonisant la législation. Cette harmonisation apportera de fait plus de garanties sanitaires, sécuritaires et juridiques. Le point.

       

    Ces diagnostics, à la charge du propriétaire ou du bailleur, étaient établis par des textes législatifs épars et dénués d’homogénéité. De fait, l’ordonnance du 2005-665 du 8 juin 2005 a clarifié cette situation lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier. Désormais, grâce à cette ordonnance, les diagnostics, états et divers constats seront regroupés dans un document technique unique afin de faciliter les démarches des propriétaires et l'information des locataires et /ou acquéreurs sur les caractéristiques du logement, en prenant en compte la sécurité des constructions et la santé des occupants. Les durées de validité des différents états seront limitées et fixées par un décret ultérieur.

    Le diagnostic technique unique réalisé à l’occasion des ventes ou des locations de biens immobiliers implique des obligations, assorties de sanctions, à la charge du propriétaire.
    En effet, s’agissant des ventes immobilières, le vendeur aura l’obligation d’annexer à la promesse de vente ou, à défaut, à l’acte authentique de vente un «diagnostic technique unique». Ce document devra à terme comporter le constat de risque d'exposition au plomb, l'état mentionnant la présence ou l'absence de matériaux ou produits contenant de l'amiante, l'état relatif à la présence de termites dans le bâtiment, l'état de l'installation intérieure de gaz naturel, l'état des risques naturels et technologiques, le diagnostic de performance énergétique. Ce dossier unique sera mis en place au fur et à mesure de l’entrée en vigueur de ces différentes obligations de constats lors des ventes.

    En l'absence, lors de la signature de l'acte authentique de vente, de l'un des documents en cours de validité relatif au plomb, à l'amiante, aux termites et au gaz naturel, le vendeur ne pourra pas s'exonérer de la garantie des vices cachés correspondante. De même qu’en l'absence également de l'état des risques naturels, l'acquéreur pourra poursuivre la résolution du contrat ou demander au juge une diminution du prix. En revanche, si un diagnostic technique unique valable sera obligatoire, celui-ci n’aura qu’une valeur informative. En conséquence, l'acquéreur ne pourra se prévaloir à l'encontre du propriétaire des informations qu'il contient. A noter par ailleurs que si l'un de ces documents produits lors de la signature de la promesse de vente n'est plus en cours de validité à la date de la signature de l'acte authentique de vente, il est remplacé par un nouveau document pour être annexé à l'acte authentique de vente.

    Quant aux locations à usage d’habitation, le propriétaire devra fournir à son locataire lors de la signature d’un nouveau bail ou lors de son renouvellement, à compter du 1er juillet 2007, un diagnostic de performance énergétique, et à compter du 12 août 2008, un constat de risque d'exposition au plomb. Dans les zones couvertes par un plan de prévention des risques technologiques ou par un plan de prévention des risques naturels prévisibles, prescrit ou approuvé, ou dans des zones de sismicité, un état des risques naturels et technologiques sera aussi fourni au nouveau locataire. Et un décret fixera les conditions d'application de cette obligation.

    A noter cependant que les dispositions actuelles relatives au constat de risque d'exposition au plomb, à l'amiante, aux parasites restent inchangées tant que les décrets d'application de l'ordonnance ne sont pas publiés. L'état des risques naturels et technologiques est lui obligatoire depuis juin 2006. Le diagnostic de performance énergétique est entré en vigueur le 1er juillet 2006 et l'état de l'installation de gaz naturel sera requis au 01 novembre 2007.

    Le diagnostic technique unique doit être établi par une personne présentant des garanties de compétence, disposant d’une organisation et de moyens appropriés. Ce professionnel doit jouir d’une totale impartialité et indépendance vis-à-vis du propriétaire et des entrepreneurs pouvant réaliser des travaux sur les ouvrages. A noter cependant qu’un décret précisera les critères de compétence, de garanties et d'indépendance exigés des opérateurs. L’intérêt d’un tel dispositif est de fiabiliser les prestations apportées par ces professionnels afin que les vendeurs, les intermédiaires et les acquéreurs disposent des meilleures garanties possibles.

    De fait, la personne réalisant le diagnostic doit obligatoirement être assurée pour couvrir les conséquences de son éventuelle responsabilité ainsi engagée. Des sanctions de nature contraventionnelle seront prévues par décret en cas de non application de ces dispositions. Il existe des professionnels du diagnostic ou diagnostiqueurs, lesquels peuvent vous proposer un devis. Mais, avec cette réforme, il est possible de présumer que cette profession désormais plus réglementée constituera à terme un véritable corps de métier d’autant plus qu’il existe des écoles spécialisées. Par ailleurs, selon un communiqué de presse du Cabinet de Conseil et Diagnostic ADC Groupe, intervenant dans des missions de diagnostic, le marché du diagnostic immobilier «devrait ainsi reposer sur des fondations solides en 2006, date de mise en vigueur du document unique».

    Le financement d’un diagnostic technique unique sera à la charge du propriétaire compte tenu de son obligation de mettre aux normes l’habitation. Et ce surcoût généré notamment par les éventuels travaux sera certainement reporté sur le prix de la vente et le futur propriétaire ou le locataire éventuel devront en supporter la note finale. Mais cela aura aussi pour effet de revaloriser l’ancien foyer et de réduire les risques liés à la sécurité.

    Les familles bénéficiaires de prestations familiales ou de l'APL et ayant un enfant à charge et dont le quotient familial CNAF est inférieur à 910 € peuvent se faire aider par l’association Habitat et développement qui agit notamment avec la Caisse d'Allocations Familiales (CAF). A titre d’exemple, la réalisation de diagnostic technique par Habitat et développement, dont le coût s’élèverait à 230 € pourra être financé à hauteur de 200 €. Le solde de 30 € est à la charge de la famille.

                                                                           


    votre commentaire